Le maire-adjoint de Toronto Norm Kelly aurait rencontré le maire Rob Ford samedi, afin de lui transmettre des inquiétudes découlant des dernières allégations liées à une présumée vidéo où le maire fumerait du crack.

Des médias rapportent que M. Kelly a eu une rencontre en tête-à-tête avec M. Ford, mais qu'aucun des deux n'a commenté publiquement.

M. Kelly a dit vendredi que des inquiétudes ont été soulevées par des conseillers «des deux côtés du spectre», après que la police eut annoncé qu'elle avait mis la main sur la fameuse vidéo incriminant possiblement le maire. Le maire-adjoint n'a pas voulu être plus précis, mais il a déclaré aux journalistes, vendredi, qu'ils «connaissaient déjà ces craintes».

M. Kelly a dit espérer que M. Ford l'écouterait attentivement et considérerait les inquiétudes «avec les yeux des gens de Toronto, de ses collègues du conseil, des siens et de sa famille».

Il ne s'est pas non plus prononcé sur le type de décision que M. Ford devrait prendre, affirmant que ce choix revenait au premier magistrat.

Ses employés ont précisé qu'aucune information ne devrait filtrer dans les médias avant lundi.

Les journalistes ont cependant intercepté M. Ford alors qu'il quittait son bureau de l'hôtel de ville, samedi en début d'après-midi.

«Je vous l'ai déjà dit, je ne démissionne pas», a-t-il lancé avant de s'engouffrer dans un ascenseur.

M. Ford et son frère Doug animeront leur émission de radio hebdomadaire, dimanche, a confirmé sur Twitter le directeur des programmes de la station Newstalk 1010, Mike Bendixen.

Il a ajouté que M. Ford aborderait en ondes «certaines nouvelles de cette semaine».

Lors de l'émission de la semaine dernière, Rob Ford a parlé avec enthousiasme de la campagne électorale à venir, l'an prochain.

Le chef de la police torontoise, Bill Blair, a annoncé jeudi que les autorités avaient mis la main sur des images vidéo «qui semblent être ces images qui ont déjà été signalées dans la presse».

La police allègue qu'un ami du maire, Alessandro Lisi, a tenté de mettre la main sur la vidéo. Il a été accusé d'extorsion.

Toujours jeudi, le maire Ford a martelé qu'il ne commenterait pas l'affaire, puisque celle-ci se retrouve désormais devant les tribunaux. Il affirme toutefois n'y voir «aucune raison de démissionner».

Après la sortie des informations sur l'existence de la vidéo en mai, dans le Toronto Star et sur le site web Gawker, le maire a assuré qu'il ne consommait pas de crack, et que la vidéo n'existait pas.