Le leadership du président de la FTQ, Michel Arsenault, est ouvertement contesté par les hautes instances de la section québécoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec). Le Devoir rapporte que les membres du plus gros affilié de la FTQ, souhaitent le départ de Michel Arsenault et lui cherchent un remplaçant.

Rappelons qu'après la commission Charbonneau et la Cour supérieure, la Cour d'appel a rejeté vendredi une requête du Fonds de solidarité de la FTQ qui tentait d'empêcher la commission Charbonneau de diffuser des écoutes électroniques impliquant ses hauts dirigeants.

Or, Michel Arsenault, président du conseil d'administration du Fonds, et Guy Gionet, ancien président du Fonds immobilier, avaient été mis sous écoute dans le cadre de l'opération Diligence sur l'infiltration du crime organisé dans l'industrie de la construction.

Exaspérés par cette tourmente médiatique, des membres du SCFP-Québec envisagent donc de demander au président sortant de la FTQ de ne pas se représenter aux élections qui auront lieu à la fin novembre.

Le Devoir rapporte qu'au cours des dernières semaines, deux des dix secteurs associés du SCFP-Québec ont proposé des résolutions demandant le départ de Michel Arsenault. 

Au Bureau du SCFP, les discussions sur un projet de résolution visant à demander au président Michel Arsenault de ne pas se représenter ont achoppé, affirme le quotidien. Les représentants du SCPF-Québec ont donc décidé de reporter la discussion à une rencontre qui devrait avoir lieu en début de semaine, en marge du congrès national du SCFP à Québec.

Selon Le Devoir, sept des dix sections locales du SCPF-Québec souhaitent le départ de Michel Arsenault, une hésite toujours et deux autres tentent de faire du blocage. 

Michel Arsenault a déjà confirmé qu'il se représentait aux élections, qui auront lieu lors du congrès de la FTQ à la fin novembre. Le Devoir affirme qu'aucun autre candidat ne se présente contre lui pour le moment.