Des membres de l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) ont manifesté, samedi à Montréal, pour dénoncer le projet de charte des valeurs québécoises et les coupes gouvernementales dans le réseau des garderies privées.

Selon le président de l'association, Sylvain Lévesque, les compressions budgétaires imposées par le gouvernement péquiste provoqueront une réduction importante des services rendus aux quelque 50 000 familles du Québec desservies par le réseau des garderies privées.

M. Lévesque dénonce aussi ce qu'il appelle «l'ingérence» gouvernementale dans les affaires internes des garderies privées, en voulant imposer une liste centralisée obligatoire et un code vestimentaire par le biais de la charte des valeurs.

Il a souligné que les propriétaires de garderies privées et les éducatrices partageaient des valeurs «inclusives».

L'AGPQ refuse une politique d'embauche axée d'avantage sur l'apparence que sur les compétences professionnelles des éducatrices, a déclaré Sylvain Lévesque. Il condamne la charte des valeurs qui, selon lui, est fondée sur l'exclusion sociale, en interdisant aux éducatrices de porter le voile ou un autre signe religieux au travail.

Selon lui, le gouvernement Marois crée un problème virtuel, jusqu'ici absent de la réalité du réseau. Il précise que 150 des 8000 éducatrices du réseau privé seraient directement visées par l'interdiction des signes religieux, en période de pénurie de main-d'oeuvre, souligne-t-il.

La manifestation doit se dérouler devant les bureaux de la première ministre Pauline Marois vers midi samedi.