Le tout nouveau premier ministre libéral de la Nouvelle-Écosse prévient que le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, n'aura pas l'appui de son gouvernement si l'électricité ne devient pas moins coûteuse pour les citoyens de sa province.

Au lendemain de son élection, Stephen McNeil a indiqué mercredi qu'il prévoyait dire à la première ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale, que son gouvernement ne lui donnerait pas son appui si le projet n'est pas plus avantageux pour les contribuables de la Nouvelle-Écosse.

Il a ajouté que tant qu'il ne verrait pas «quelque chose de neuf», le projet Muskrat Falls restera sur la table à dessin.

M. McNeil s'est dit d'accord avec les conclusions de la Commission des services publics et d'examen de la Nouvelle-Écosse, qui a jugé que la province devait avoir accès à une plus grande portion de l'électricité produite par Muskrat Falls, et à de meilleurs tarifs.

Il a ajouté que la compagnie privée Emera, à l'origine du projet de lien maritime de 1,5 milliard $ qui permettra d'acheminer l'électricité du Labrador jusqu'à la Nouvelle-Écosse, était bien libre d'amorcer ses travaux.

Son prédécesseur néo-démocrate, Darrell Dexter, appuyait le projet de barrage de 7,7 milliards $, qui permettrait ensuite d'acheminer l'électricité produite au Labrador, via des câbles sous-marins, vers l'île de Terre-Neuve et le Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

Les libéraux de M. McNeil ont remporté 33 sièges sur 51, mardi, alors que les néo-démocrates ont été relégués au rang de troisième parti, avec sept sièges. Les progressistes-conservateurs forment l'opposition officielle avec 11 élus.