Après avoir prévenu qu'il serait «dans les bottes» de cette entreprise «bum», le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, a annoncé que son ministère prend contrôle du site de l'entreprise Reliance contaminé aux BPC (biphényles polychlorés) à Pointe-Claire.

Yves-François Blanchet a expliqué mardi que la compagnie n'était pas parvenue à bien sécuriser les lieux et à démontrer des efforts suffisants de décontamination des sols.

Le gouvernement a confié à l'entreprise Sanexen les mandats d'analyser le site et d'entreprendre d'ici 48 heures le déplacement des BPC. Québec a aussi pris un hypothèque légale lui assurant de s'approprier du terrain de Reliance à Pointe-Claire et des actifs de la compagnie.

En mars dernier, quelque 1000 litres d'huiles contaminées aux BPC se déversaient sur le site de Reliance. L'entreprise ne possédait pas le permis requis pour entreposer cette matière dangereuse. Les inspecteurs du ministère ont visité les lieux à plusieurs reprises et le ministre Blanchet a envoyé trois avis de non-conformité, un avis préalable puis une ordonnance pour forcer Reliance à réaliser les travaux. 

À la toute dernière minute, l'entreprise s'est soumise aux exigences de Québec. Le ministre n'a donc pas eu le choix d'accepter son plan de décontamination. 

«Mais mon niveau de confiance est conditionné par le fait [que Reliance] a opéré dans la clandestinité», a prévenu le ministre Blanchet il y a deux semaines. Il a alors rappelé qu'il suivrait de près les travaux et qu'il prendrait le contrôle du site dès qu'un problème surviendrait.

C'est ce qui est arrivé dans les derniers jours. Le plan de sécurisation du site, qui devait être déposé vendredi dernier, n'a pas satisfait le ministère de l'Environnement. Reliance devait notamment signaler les contenants contaminés et prévenir les fuites.

-Avec La Presse Canadienne