Il s'agissait surtout d'un geste symbolique mais la ville de Brooks, dans le sud-est de l'Alberta, a tenu une célébration samedi, pour tourner la page sur le plus important rappel de viande de l'histoire canadienne.

Un énorme barbecue de boeuf était le centre de ce premier rassemblement communautaire majeur depuis que Brooks a été plongée dans des mois d'incertitude économique, il y a un an, après qu'un inspecteur alimentaire américain eut détecté la bactérie E. coli dans une cargaison de boeuf provenant de l'usine XL Foods.

En septembre dernier, les États-Unis ont rapidement bloqué la frontière au boeuf provenant de cet abattoir qui recevait plus de 40 pour cent du bétail canadien.

Les autorités canadiennes avaient alors fermé l'usine et renvoyé chez eux 2200 employés.

Dans les semaines qui ont suivi, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a rappelé plus de 2000 produits à travers le pays, représentant des millions de kilos de boeuf.

Les autorités américaines de l'alimentation ont annoncé un rappel similaire dans plus de 30 États.

«Quand tout cela a commencé, on a dit que lorsque ce serait fini, nous allions nous rassembler et célébrer le boeuf de l'Alberta», a rappelé le maire de Brooks, Martin Shields. «Ç'a été une période très difficile, mais maintenant que nous sommes retombés sur nos pieds, nous célébrons l'industrie de notre communauté.»

Il y a eu 18 cas confirmés de maladies dues à une souche spécifique et potentiellement mortelle d'E. coli provenant de l'usine XL Foods. Une poursuite civile a été déposée.

JBS USA, le géant de l'emballage de la viande basé au Brésil, a acheté XL Foods en janvier. La vente comprenait l'usine de Brooks, une usine d'emballage de boeuf à Calgary, un parc d'engraissement également à Brooks et une terre agricole adjacente qui supporte les opérations d'engraissement.

L'usine emploie maintenant 2400 employés et abat 3800 animaux chaque jour. Les produits sont expédiés au Canada, aux États-Unis, en Égypte, en Asie et au Mexique.