Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Darrell Dexter, est revenu samedi à l'endroit vu par ses troupes néo-démocrates comme le lieu d'un triomphe économique pour annoncer la tenue d'élections provinciales, le 8 octobre, rappelant à la population que son parti était directement intervenu dans l'économie lorsque des emplois étaient menacés.

M. Dexter a lancé le bal en vue de sa réélection dans la ville de Port Hawkesbury, sur l'île du Cap-Breton, où le gouvernement au pouvoir a aidé à maintenir en activité une usine de papier en fournissant une subvention de 124,5 millions en 2012.

«Cette communauté représente la décision que, selon moi, les gouvernements doivent prendre, soit d'investir dans les communautés et d'investir dans les bons emplois», a-t-il dit.

M. Dexter n'a pas perdu de temps avant de s'en prendre aux libéraux, les meneurs présumés de la campagne lors de laquelle l'économie, le leadership et l'énergie devraient être les principaux thèmes.

«Cette élection consiste à se demander si les Néo-Écossais risqueront de retourner vers les libéraux, ou s'ils bâtiront un meilleur avenir pour les familles avec le Nouveau Parti démocratique (NPD)», a déclaré M. Dexter devant un groupe de partisans.

«Aujourd'hui, je demande humblement que le NPD reçoive l'opportunité d'utiliser l'expérience acquise et de continuer à bâtir un meilleur avenir, puisqu'il y a encore beaucoup de travail à faire.»

Le premier ministre sortant a admis que son parti n'était pas sans faute, mais a ajouté qu'il avait beaucoup appris depuis son arrivée au pouvoir en juin 2009, formant du même coup le premier gouvernement néo-démocrate dans les provinces de l'Atlantique.

M. Dexter a rencontré le lieutenant-gouverneur J. J. Grant dans un hôtel de Sydney pour dissoudre l'Assemblée législative, deux heures avant d'annoncer la tenue du prochain scrutin.

Le coup d'envoi de la campagne électorale est survenu au lendemain de la publication de la plateforme néo-démocrate à Halifax, où le parti a promis d'équilibrer le budget pendant les quatre prochaines années, tout en éliminant la taxe de vente harmonisée pour certains achats, tels que les sièges pour enfants et les poussettes.

Les deux chefs de l'opposition, qui doutent de la capacité de M. Dexter à équilibrer les comptes en promettant des baisses d'impôts et une hausse des dépenses, ont fait campagne samedi à Halifax, longtemps une forteresse néo-démocrate.

Le chef libéral Stephen McNeil, qui a assuré que son parti publierait sa plateforme au cours de la première semaine de campagne, a accusé le NPD de ne pas avoir dévoilé le véritable coût de ses promesses.

Du côté des conservateurs, le chef Jamie Baillie a soutenu qu'un autre gouvernement néo-démocrate entraînerait un désastre économique pour une province ayant affiché une dette record de 14 milliards $ pour l'année 2012-2013.

Lors de la dissolution de l'Assemblée législative, les néo-démocrates détenaient 31 sièges; les libéraux, 12, et les conservateurs, sept.

Deux sièges étaient vacants.

À la suite d'une reconfiguration des circonscriptions de la province, les élections du 8 octobre permettront d'élire un total de 51 députés, un de moins que le total à la dissolution.