Les travaux de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi sont plus que nécessaires puisque le gouvernement conservateur n'a mené aucune étude d'impact avant d'adopter sa réforme, clame le coprésident de la Commission, Gilles Duceppe.

C'est à Gaspé, lundi, que la Commission a lancé sa tournée de consultations publiques qui se terminera le 10 octobre à Québec.

L'ancien chef bloquiste a indiqué que l'exercice permettra de mesurer les impacts de la réforme sur la main-d'oeuvre du Québec.

Il a ajouté que tous les acteurs touchés par la réforme - qu'ils soient campés à gauche ou à droite de l'échiquier politique ou qu'ils fassent partie du patronat ou des syndicats - déplorent l'absence d'un portrait clair de la situation au Québec.

Malgré ce discours rassembleur, la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé n'entend pas participer aux travaux de la Commission. Son directeur général, Olivier Nolleau, soutient que les consultations sont prématurées puisque c'est seulement à l'automne - à la fin de la saison touristique et de la pêche - que les répercussions de la réforme conservatrice se feront sentir.

La Commission, qui est également coprésidée par l'ancienne ministre péquiste Rita Dionne-Marsolais, a annoncé avoir reçu 68 mémoires. Les coprésidents se sont entretenus avec quelque 65 experts, groupes et intervenants de divers horizons en vue d'alimenter leur réflexion.

Créée en avril dernier par le gouvernement Marois, la commission, dotée d'un budget de 1,5 million de dollars, doit remettre son rapport au plus tard à la fin novembre.