Le Nouveau Parti Démocratique demande au gouvernement de vérifier quel travail a été réellement accompli par l'ancien ministre libéral David Dingwall dans le cadre d'un contrat de consultation de plusieurs centaines de milliers de dollars obtenu de Postes Canada en 1997, dans les mois suivant sa défaite électorale.

La Presse a révélé hier la teneur de cette entente, divulguée en vertu de la Loi sur l'accès à l'information après des années d'opposition de Postes Canada. Celle-ci prévoit le paiement d'honoraires de 15 000$ par mois à la société de M. Dingwall, Wallding International Inc. Celui-ci a continué à recevoir de l'argent de la société d'État jusqu'à 2003, lorsqu'il a été nommé président de la Monnaie royale canadienne.

Or, la Société canadienne des postes a été incapable de trouver un seul rapport ou document produit par Wallding International dans le cadre de ce mandat. Des sources ont également mis en doute le fait qu'une quantité importante de travail ait été réellement accomplie durant cette période. David Dingwall n'a jamais rappelé La Presse.

«La durée du contrat et le montant qui est en cause nécessitent effectivement un retour en arrière pour vérifier s'il y a un vrai travail qui a été effectué ou si c'était plutôt frauduleux. Si c'est frauduleux, il devrait y avoir des poursuites intentées pour que les contribuables récupèrent leur argent», a réagi le député du NPD Alexandre Boulerice.

Une porte-parole de la ministre Lisa Raitt, responsable de la société d'État, a montré peu d'appétit pour aller au fond de cette affaire. «Tous les organismes gouvernementaux, incluant les sociétés de la Couronne, doivent s'assurer d'obtenir une juste valeur en échange de l'argent qu'ils dépensent», s'est-elle limitée à dire.

Le chef libéral Justin Trudeau, dont le parti était au pouvoir au moment des faits, a pour sa part indiqué qu'il s'agissait d'une vieille histoire.

- Avec Paul Journet et William Leclerc