Malgré la contestation par les grands syndicats du transfert des fonds de formation à la Commission de la construction - une cagnotte de 190 millions $ - le nouveau régime commence à prendre forme et toutes les parties y collaborent.

Lorsqu'il avait aboli le placement syndical dans la construction, le précédent gouvernement avait également adopté une autre mesure, moins connue. Il avait uniformisé et confié la totalité de la gestion des fonds de formation à la Commission de la construction (CCQ), contre le gré des plus grandes organisations syndicales, qui étaient parvenues à négocier ces fonds avec les associations d'employeurs.

Les grands syndicats ont donc contesté la mesure devant les tribunaux, y voyant une expropriation. Or, il semble que malgré cette contestation, les parties patronales et syndicales collaborent avec la Commission de la construction.

À la CCQ, mercredi, le porte-parole Louis-Pascal Cyr a assuré que le climat des échanges était bon entre les parties.

À la FTQ-Construction, le directeur général Yves Ouellet a confirmé que son syndicat collaborait aux travaux pour veiller à ce que les travailleurs en aient pour leur argent. Il a toutefois apporté un bémol: il est trop tôt selon lui pour dire si le nouveau régime de formation fonctionne bien.

Près de 20 000 ouvriers se prévalent des activités de perfectionnement chaque année, a précisé la CCQ, qui vient d'ailleurs de lancer sa campagne.