Les «paparazzi des médias sociaux» accordent un niveau d'attention à Rob Ford sans précédent, affirment des experts du Web, alors que des vidéos montrant le maire de Toronto en train de faire la fête créent encore la controverse.

Trois courtes vidéos ont été mises en ligne vendredi et montrent le maire en train de plaisanter et de prendre des photos avec des résidants lors d'une fête de quartier.

Quelques minutes plus tard, la critique s'est mise à pleuvoir sur Twitter. Plusieurs personnes ont prétendu que le maire était en état d'ébriété et se sont moquées de son comportement. Les réseaux d'information ont publié le lendemain des articles portant sur les réactions. Une des vidéos s'est même retrouvée en page d'accueil du site YouTube.

Selon Peter Loewen, un professeur adjoint de sciences politiques à l'université de Toronto, le haut niveau d'attention que reçoit M. Ford est dû aux questions concernant la présumée vidéo le montrant en train d'inhaler du crack, vidéo qui n'a jamais été publiée. Le maire nie avoir fumé du crack et soutient que la vidéo n'existe pas.

Le site Web à potins Gawker et le journal Toronto Star affirment toutefois l'avoir vue et ont publié plusieurs articles à ce sujet.

M. Loewen croit que les gens réalisent qu'il y a un public pour ces vidéos de Rob Ford présentant un comportement qui pourrait susciter des questionnements. Cela leur donne une bonne raison de le filmer partout où il va.

Selon Greg Elmer, professeur en nouveaux médias à l'université Ryerson, le fait que la vidéo, l'élément central de la controverse entourant M. Ford, soit introuvable est unique. Cela amène à la place une «cacophonie» d'images, de reportages, de billets de blogues sur le même genre de comportement.

«Ça crée en quelque sorte ce marché d'images, d'histoires et de photos. Cela est sans précédent parce que ça a pris une envergure internationale», affirme M. Elmer.