À l'instar de plusieurs autres peuples de la planète, les Canadiens ont également célébré les 95 ans de Nelson Mandela, jeudi, tandis que le premier président sud-africain noir passait, lui, la journée de son anniversaire dans un hôpital de Pretoria.

L'ancien président est hospitalisé depuis le 8 juin. De récents documents de la cour déposés par des membres de sa famille indiquaient qu'il était maintenu en vie artificiellement.

Or, la fille de Nelson Mandela, Zindzi, a déclaré mercredi que son père reprenait «de la force et de l'énergie» et pourrait peut-être avoir son congé de l'hôpital très bientôt.

Ces mots ont semblé imprégner un ton de réjouissances à un événement tenu à Toronto, où des centaines d'enfants étaient réunis pour célébrer ce vénérable anniversaire au Nelson Mandela Park Public School.

La chanteuse Lorraine Klaasen, originaire de l'Afrique du Sud et lauréate d'un prix Juno, a mentionné que la dernière fois qu'elle avait chanté pour un événement du genre était en 1998, lorsqu'elle avait offert une prestation en présence de Nelson Mandela au Centre Rogers, alors appelé SkyDome. Elle a enchaîné en déclarant que cet événement était «une célébration de sa vie, de sa contribution au peuple sud-africain et au monde en général».

Les organisateurs ont invité la foule à applaudir pendant 67 secondes pour marquer les 67 ans de militantisme de Nelson Mandela, avant d'entonner en choeur le joyeux anniversaire d'usage.

Le haut-commissaire de l'Afrique du Sud au Canada, Membathisi Mdladlana, a mentionné que le 95e anniversaire de naissance de l'icône de la lutte anti-apartheid revêtait une importante toute particulière en raison de son état de santé précaire.

Lloyd McKell, vice-président du Honouring Mandela Committee de Toronto, s'est de son côté remémoré ses souvenirs de Nelson Mandela, remontant aussi loin que 1990. L'homme s'était alors adressé, après sa libération de prison, à quelque 1500 étudiants du Central Technical School de la Ville Reine.

«L'audience était électrisée par sa présence, les étudiants écoutaient avec avidité chacun de ses mots, cet homme dont ils avaient entendu parler et qui semblait plus un mythe qu'une réalité se tenait devant eux dans cette salle», a-t-il relaté.

«Il les avait appelés à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que la démocratie, l'empathie, le pardon et la réconciliation fassent partie de leur vie», a poursuivi M. McKell.

Le premier ministre Stephen Harper a déclaré par voie de communiqué que l'homme était un «modèle d'humilité, de grâce et de pardon, dont la vie et les enseignements sont une source d'inspiration pour tous ceux qui sont en quête de liberté, de démocratie et de réconciliation».