Kathleen Wynne a confirmé mercredi que les électeurs de cinq circonscriptions ontariennes seraient appelés aux urnes le jeudi 1er août dans le cadre d'élections partielles.

L'annonce a été mal reçue par l'opposition, qui a accusé la première ministre de vouloir tirer profit du fait que le scrutin se tiendra juste avant le long week-end du congé Civique dans cette province.

Des élections complémentaires auront donc lieu à Windsor, London, Ottawa et dans deux circonscriptions de la région de Toronto, suite à la démission de cinq députés libéraux au cours de la dernière année, dont celle de l'ancien premier ministre Dalton McGuinty.

La leader néo-démocrate Andrea Horwath a fustigé cette décision, qu'elle a qualifiée d'opportuniste. Les libéraux espèrent simplement que les électeurs de ces circonscriptions seront occupés à faire autre chose et qu'ils n'auront pas la tête à la politique, a-t-elle suggéré.

Les progressistes-conservateurs sont allés encore plus loin, accusant Kathleen Wynne de «corrompre la démocratie» en organisant des élections au beau milieu de l'été.

Même son de cloche du côté du groupe citoyen Democracy Watch, d'après qui le choix de la première ministre est «antidémocratique» et «opportuniste».

On s'attend à ce que les néo-démocrates ravissent la circonscription de Windsor-Tecumseh aux libéraux. En revanche, les troupes de Kathleen Wynne devraient conserver l'ancien fief de Dalton McGuinty, Ottawa-Sud, ainsi que les deux circonscriptions torontoises de Scarborough-Guildwood et Etobicoke-Lakeshore.

Même si les néo-démocrates soutiennent qu'ils ont de bonnes chances de gagner dans London-Ouest, la lutte pourrait bien se faire entre libéraux et conservateurs.

Les partis d'opposition espèrent que les électeurs profiteront du scrutin pour punir les libéraux, dont la décision d'annuler deux projets de centrales thermiques a coûté 585 millions $ aux Ontariens - une dépense d'argent public qui, selon les deux camps, a été faite pour permettre aux libéraux de conserver des sièges aux élections générales de l'automne 2011.

Néo-démocrates et progressistes-conservateurs s'entendent cependant sur le fait que les enjeux locaux risquent de prendre le dessus sur cet enjeu lors des élections partielles.

Les libéraux étaient déjà à un siège d'une majorité à Queen's Park avant les cinq démissions libérales. L'issue des élections n'aura donc aucun impact sur la balance du pouvoir au sein de la législature.