Au total, parmi les autochtones, les femmes sont 6,3% plus nombreuses que les hommes à avoir un emploi permanent. La proportion de chômeurs chroniques est aussi 10% moins élevée chez les femmes que chez les hommes.

C'est ce qui ressort du Rapport sur les droits à l'égalité des autochtones de la Commission canadienne des droits de la personne, qui brosse le portrait de la situation des autochtones en matière d'éducation, d'emploi, de santé et de logement, notamment.

De façon générale, ce portrait, comme tant d'autres sur le sujet, est celui d'une désolation.

Les femmes autochtones sont plus nombreuses que les hommes à occuper un emploi permanent, mais, à l'autre bout du spectre, elles sont aussi plus souvent prestataires de l'aide sociale que les hommes. C'est le cas de 15,4% des femmes autochtones et de 9,3% des hommes.

Chez les 15 à 64 ans, 20,5% des hommes et 31,3% des femmes autochtones tirent l'essentiel de leurs revenus de transferts gouvernementaux.

La surprise du rapport: 30% des hommes autochtones ont déclaré avoir subi de la violence psychologique ou de l'exploitation financière de la part d'un conjoint. C'est à peine moins que la proportion de 34% des femmes autochtones ayant répondu la même chose.

Fait à noter, pour bon nombre des indicateurs recensés, la réalité est sûrement plus sombre encore que ce que décrit le rapport de la Commission canadienne des droits de la personne. Elle précise en effet que la grande limite de son rapport réside dans le fait que les autochtones vivant dans des réserves échappent à bon nombre de statistiques officielles.