Des entreprises de sondages en Colombie-Britannique se disent prêtes à changer leur façon de faire afin de prédire plus précisément les élections à venir, au moment où elles font face à de vives critiques du public et de leurs clients après l'élection surprise d'un autre gouvernement libéral majoritaire dans la province cette semaine.

La victoire libérale de mardi soir a étonné les sondeurs, dont plusieurs avaient prévu une victoire du Nouveau Parti démocratique pendant les semaines et les jours précédant l'élection.

Depuis, les firmes de sondage tentent de déterminer ce qui a pu fausser leurs prévisions, soulevant des facteurs comme les électeurs indécis, la prise de décision de dernière minute aux urnes et un faible taux de participation.

Angus Reid, le président de la firme éponyme, a dit savoir ce que son entreprise devrait faire dans le milieu électoral complexe et multiethnique de la Colombie-Britannique: investir dans des sondages en plusieurs langues et entrer en contact avec les électeurs plus jeunes, qui font habituellement la différence entre la victoire et la défaite pour les partis à gauche du centre.

M. Reid a aussi indiqué que son entreprise doit en faire plus pour comprendre les électeurs du NPD, notant que le lien entre «ce qu'ils disent et ce qu'ils font n'est pas nécessairement étroit». Le sondeur s'est toutefois demandé si le coût nécessaire à de tels changements était justifiable, surtout que les médias paient souvent trop peu pour les sondages.

Deux autres entreprises de sondages, Insights West et Ipsos Reid, qui ont réalisé respectivement deux et quatre sondages pendant la campagne électorale, disent qu'ils prévoient déjà faire des changements.

«Nous avons beaucoup de travail à faire pour mieux reproduire les décisions véritables des électeurs», a indiqué Kyle Braid de la firme Ipsos, disant qu'il voulait accepter la responsabilité pour ce qui était arrivé.

M. Braid a soutenu qu'une partie du problème était que sa firme a sondé le grand public, mais que seulement la moitié de l'électorat s'est présenté aux urnes.

Steve Mossop, le président de Insights West, a abondé dans le même sens, disant que les sondeurs devaient créer un modèle pour déterminer qui irait voter.