Le premier ministre du Canada Stephen Harper a défendu jeudi à New York la construction de l'oléoduc géant Keystone XL entre son pays et les États-Unis, suspendue l'an dernier par le président Barack Obama en raison de préoccupations pour l'environnement.

«La seule question environnementale en cause ici est si nous voulons augmenter le flux de pétrole provenant du Canada par oléoduc ou par rail, qui est un défi beaucoup plus grand pour l'environnement en termes d'émissions et de risques», a dit M. Harper devant le Council on foreign relations, un centre de réflexion.

Les écologistes craignent un accident le long des 2700 km du tracé proposé pour l'oléoduc, qui devrait acheminer le brut extrait des sables bitumineux de la province de l'Alberta vers les raffineries du Golfe du Mexique, au Texas.

Durant sa présentation, le premier ministre canadien a minimisé ces craintes et insisté notamment sur la création de 40.000 emplois, ainsi que sur l'amélioration de la sécurité énergétique des États-Unis que le projet entraînerait.

«Ce projet acheminera suffisamment de pétrole pour réduire la dépendance offshore des États-Unis de 40%. C'est un avantage énorme pour les États-Unis en termes de sécurité énergétique», a-t-il déclaré.

«Ces facteurs, y compris les facteurs environnementaux, expliquent pourquoi il y a un niveau de soutien public écrasant pour cet oléoduc aux États-Unis», a-t-il ajouté.

La société TransCanada a annoncé le mois dernier que la mise en service de Keystone XL serait retardée de six mois, jusqu'à mi-2015, «en raison des retards en cours dans l'émission du permis présidentiel» pour l'oléoduc.

Le département d'État doit faire une recommandation finale sur le projet au président Barack Omama, qui est attendue dans les prochains mois.