La CBC a soulevé des doutes samedi sur les allégations voulant que le gouvernement canadien n'ait rien fait pour aider un Ontarien détenu dans une prison africaine.

Citant des sources anonymes, le média a rapporté que Aaron Yoon, ce jeune homme qui aurait voyagé avec les deux Canadiens tués lors d'une attaque terroriste en Algérie, a reçu neuf fois la visite de responsables consulaires canadiens.

Les sources de la CBC affirment que Yoon aurait pressé les responsables consulaires de ne pas faire part de sa situation à sa famille au Canada, une demande que le gouvernement doit respecter en vertu de la Loi sur la protection de la vie privée.

Vendredi, la CBC avait diffusé les extraits d'une entrevue avec un homme que le réseau disait être Yoon, se confiant depuis une prison mauritanienne, où il a dit être détenu depuis les deux dernières années.

L'homme a raconté été torturé et battu, et il a dit que le gouvernement canadien n'avait rien fait pour l'aider.

Il a également affirmé qu'il ne connaissait pas les deux Canadiens tués en Algérie plus tôt cette année, qui ont depuis été liés avec des militants. La CBC a rapporté que Yoon a nié tout lien avec des activités terroristes.

Le gouvernement canadien a dit savoir qu'un Canadien était détenu à l'étranger.

Yoon a voyagé outre-mer avec Ali Medlej et Xristos Katsiroubas, les deux hommes dont les dépouilles ont été découvertes sur le site d'un complexe gazier algérien. Les trois hommes sont originaires de London, en Ontario.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a été appelée à aider les autorités algériennes dans leur enquête sur l'attaque, qui a causé la mort de 38 otages et de 27 autres extrémistes.

La police fédérale a donné une conférence de presse cette semaine pour divulguer que les enquêteurs continuaient leur travail pour recueillir des preuves et déterminer les circonstances qui ont mené Medlej et Katsiroubas à quitter le Canada.

La GRC a également demandé à quiconque ayant des informations sur des Canadiens qui quitteraient le pays pour participer à des activités terroristes de contacter la police.

Medlej et Katsiroubas sont soupçonnés d'avoir joué des rôles importants dans l'attaque.

La police n'a dévoilé aucune autre information au sujet des deux hommes ou d'autres suspects potentiels, pour ne pas nuire à l'enquête.