Un projet de loi d'initiative parlementaire a été déposé mardi à Ottawa par un député néo-démocrate dans le but d'étendre le programme d'assurance-emploi aux grands-parents qui ont des petits-enfants à leur charge.

Claude Gravelle, député de Nickel Belt, dans le nord-est de l'Ontario, souhaite que les grands-parents puissent être admissibles à une prestation d'assurance-emploi s'ils quittent leur emploi pour élever un enfant de moins de cinq ans.

Son projet de loi propose également d'apporter des modifications à la Loi de l'impôt sur le revenu afin que ces grands-parents puissent réclamer des déductions pour les frais de garde d'enfants. À l'heure actuelle, ces déductions ne peuvent être réclamées que par un parent à faible revenu.

Il n'en coûterait rien au gouvernement pour appliquer de tels changements, a plaidé M. Gravelle, puisqu'il s'agirait simplement d'un transfert des bénéficiaires et non d'une hausse des prestations.

Selon lui, on a enregistré au cours des 20 dernières années une hausse significative du nombre de grands-parents ayant à leur charge un petit-enfant. Le recensement de 2011 révélait qu'au moins 75 000 enfants étaient élevés par leurs grands-parents, soit une augmentation de 20 % par rapport aux données de 2006.

Il est toutefois rare que les projets de loi émanant d'un député ne deviennent lois.

Mais une grand-mère ontarienne ayant pris en charge sa petite-fille il y a près de 20 ans refuse de baisser les bras. En conférence de presse, mardi, à Ottawa, Betty Cornelius a rappelé que cinq autres projets de loi du même type étaient morts dans l'oeuf depuis 1997, des projets présentés à la fois devant les parlements fédéral et ontarien.

Mme Cornelius a cependant ajouté que les grands-parents comme elle rendent un grand service au pays en prenant soin de ces enfants. «Nous permettons au gouvernement de faire des économies», a-t-elle soutenu.