L'écho du printemps érable québécois se fera entendra jusqu'à Tunis au cours des prochains jours à l'occasion de la tenue de la 10e Forum social mondial.

Une délégation de près de 200 Québécois est arrivée en Tunisie pour se joindre aux quelque 70 000 participants du Forum, le haut lieu de convergence des altermondialistes.

Au cours d'un atelier sur l'éducation, des représentants de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) discuteront de la crise sociale qu'a vécu le Québec au printemps dernier.

En entrevue depuis Tunis, le secrétaire général et trésorier de l'organisation, Jean Murdock, indique que les discussions qui en découleront permettront d'échanger sur les défis vécus en éducation ici comme ailleurs.

Selon lui, la participation à cette rencontre permet de se sentir moins isolé. Il avance qu'on peut y présenter «des solutions parfois plus intéressantes qui nous permettent comme société d'avancer un peu plus».

La tenue du Forum en Tunisie, le berceau du printemps arabe, teintera inévitablement les discussions.

«La question n'est pas de se mêler de politique intérieure, mais bien de faire le Forum social mondial ici en appui à la démocratie et à la justice sociale», spécifie M. Murdock.

«S'il y a quelque chose de commun entre le printemps arabe et le printemps érable, c'est sûrement cette volonté de participer au débat de société, de prendre part aux décisions», ajoute-t-il.

Le Forum social mondial réunit les mouvements de luttes contre l'idéologie néolibérale dans l'objectif d'élaborer des solutions de rechange au capitalisme mondial.