Le commissaire à l'intégrité du secteur public blâme un agent des services frontaliers de l'Ontario pour les liens qu'il a entretenus avec des membres du crime organisé, dans un rapport rendu public jeudi.

L'employé, qui a été congédié il y a quelques semaines par l'Agence des services frontaliers, aurait même omis de procéder à la fouille d'un véhicule ou d'un individu liés à cette organisation à « au moins deux reprises ».

L'homme dont l'anonymat a été préservé se trouvait également dans un bar près de Thunder Bay en compagnie de deux collaborateurs connus du crime organisé lors d'une descente de police. Il aurait invoqué son affiliation à l'Agence pour éviter d'être arrêté.

L'enquête portait sur deux agents. Un seul a été blâmé par le commissaire Mario Dion.

« Au cours de son entrevue avec les enquêteurs, l'agent a confirmé que le participant était son ami et qu'il le voyait lors d'activités sociales », a-t-il précisé dans son rapport.

« L'enquête a démontré qu'un agent a commis un acte répréhensible grave du Code de conduire de l'ASFC et du Code des valeurs et d'éthique de la fonction publique », a-t-il conclu.

Il travaillait au point d'entrée de Pigeon River, près de Thunder Bay.

On ignore également l'identité du groupe criminel en question. Le rapport précise simplement qu'il s'agit « d'acteurs connus du crime organisé de Thunder Bay qui opèrent partout au Canada et dont les activités sont d'envergure internationale ».

La GRC et les services de police de la ville de Thunder Bay enquêteraient toujours dans le dossier, a indiqué le commissaire Dion.

C'est le deuxième blâme semblable d'employés fédéraux porté par M. Dion en quelques semaines. Le commissariat créé par les conservateurs il y a six ans a été pointé du doigt dans le passé pour son inaction.