Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, invite Stephen Harper et les dirigeants des communautés autochtones à entreprendre «un dialogue constructif» à la rencontre qu'ils auront à Ottawa vendredi. Theresa Spence a fait savoir, mercredi, qu'elle ne participera pas à cette rencontre.

M. Anaya, qui a déjà critiqué les conditions de vie difficiles dans les réserves autochtones du Canada, a lancé cette invitation alors que le mouvement Idle no more prend de l'ampleur au pays et que la chef de la réserve d'Attawapiskat, Theresa Spence, poursuit sa grève de la faim.

«Je salue les informations selon lesquelles le premier ministre canadien, Stephen Harper, a accepté de rencontrer les chefs de tribus, le 11 janvier, pour discuter des problèmes liés aux droits des autochtones et au développement économique», affirme M. Anaya dans une déclaration émise en fin de journée mardi à Genève.

«Le gouvernement canadien et les représentants tribaux doivent saisir cette opportunité dans un véritable esprit de bonne volonté et de partenariat», ajoute-t-il.

En conférence de presse à Ottawa, mardi, le premier ministre Stephen Harper a défendu le bilan «solide» de son gouvernement en matière d'affaires autochtones. Il a aussi tenté de limiter les attentes au sujet de la rencontre de vendredi, soulignant que son gouvernement vise à améliorer le sort des communautés autochtones «étape par étape». Il a affirmé que les défis dans plusieurs communautés sont «grands» mais que le potentiel de développement l'est tout au autant.

Les leaders autochtones qui participeront à la rencontre de vendredi doivent présenter leurs attentes cet après-midi au cours d'une conférence de presse.



La chef de la nation d'Attawapiskat, Theresa Spence, en grève de la faim depuis un mois, n'assistera pas à la rencontre de vendredi.