Une petite centaine de personnes ont manifesté jeudi à Toronto, la plus grande ville du Canada, pour demander au gouvernement indien une réaction énergique au viol et au meurtre d'une étudiante de 23 ans en décembre à New Delhi.

Rassemblés à l'appel de deux femmes d'origine indienne, une employée de banque et une enseignante dans une école de commerce, les manifestants, dont de nombreux représentants de la communauté indienne de Toronto qui compte près de de 170 000 membres, se sont rendus au consulat d'Inde pour remettre une lettre en ce sens signée par plus de 200 personnes.

«Il est important pour nous d'être ici aujourd'hui pour montrer notre préoccupation et notre inquiétude», a déclaré Kalpana Pareek, l'une des deux organisatrices.

«L'Inde est un pays en pleine croissance, nous n'avons pas d'excuses pour traiter les femmes de cette manière. La communauté indienne de Toronto doit se réveiller. Il est facile de blâmer et de se plaindre, mais nous sommes tous responsables», affirmait une autre marcheuse d'origine indienne.

Louise Bhattacharyya, une francophone de Montréal, a de la famille en Inde, à Calcutta. «Je suis ici aujourd'hui pour ne pas que ça arrive encore ailleurs dans le monde. On montre qu'on se réveille, on ne peut pas accepter des choses de ce genre. Il faut vraiment qu'on transforme la société. Pour moi, l'Inde, c'est un pays de paix», a-t-elle dit.