Le Canada n'est pas à l'abri des massacres comme celui qui s'est déroulé hier au Connecticut. Pire, en facilitant l'accès aux armes à feu, le pays se rapproche dangereusement de la situation américaine, dénonce Heidi Rathjen, porte-parole du groupe Poly se souvient.

«C'est le pire cauchemar pour tout parent, et c'est la raison pour laquelle les familles des victimes de la tuerie de Polytechnique luttent pour un meilleur contrôle des armes. Pour empêcher que ce genre de tuerie ne se reproduise», a déclaré M. Rathjen, qui était étudiante à l'école Polytechnique en 1989, quand 14 jeunes femmes y ont été tuées.

«Malheureusement, le gouvernement conservateur fait le contraire, regrette-t-elle. Le Canada se rapproche de plus en plus de la situation américaine pour ce qui est du contrôle des armes. Avec l'abolition du registre, l'accès aux armes à feu va être beaucoup plus facile pour les gens malintentionnés.»

La militante rappelle que, en avril 2011, un homme armé d'une carabine est entré dans une école primaire de Gatineau, avant d'être arrêté par une secrétaire. Et il y a eu les tueries à Polytechnique, à l'Université Concordia et au collège Dawson. «Le Canada n'est pas immunisé contre ces massacres. Plusieurs facteurs contribuent au phénomène, mais les armes à feu rendent facile ce genre de violence extrême.»

L'Association des étudiants de Dawson a offert ses condoléances aux familles des victimes de l'école primaire de Sandy Hook. «À cette période de l'année, les familles devraient être réunies, pas déchirées. C'est une tragédie complète», lit-on sur sa page Facebook.

Le porte-parole de l'Association, Jeffrey Graham, rappelle que lors de la fusillade du collège Dawson, en 2006, seule une étudiante, Anastasia De Sousa, avait perdu la vie. «Pourtant, tant de gens ont été affectés qu'on ne peut imaginer l'impact d'un tel massacre dans une école primaire», dit-il. L'Association demandera bientôt à ses membres de faire pression sur leur député pour exiger un renforcement du contrôle des armes à feu.De son côté, la Coalition pour le contrôle des armes n'a pas voulu commenter immédiatement la tragédie.