Le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Tim Hudak, a blâmé les syndicats, vendredi, pour la défaite de son parti survenue la veille dans la circonscription de Kitchener-Waterloo, fief progressiste-conservateur depuis 22 ans.

M. Hudak a du même coup prédit que le premier ministre Dalton McGuinty se réconcilierait rapidement avec les dirigeants syndicaux du secteur public.

Les progressistes-conservateurs ont perdu les deux élections partielles qui se tenaient jeudi. Les libéraux ont conservé la circonscription de Vaughan et les néo-démocrates ont fait une percée historique dans Kitchener-Waterloo, remportant cette circonscription pour la première fois.

Selon Tim Hudak, le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario a sollicité les syndicats du secteur public de l'ensemble de la province pour les aider à ravir la circonscription de Kitchener-Waterloo aux conservateurs.

Il a martelé que l'élection d'un nouveau député néo-démocrate était dangereux pour la province et qu'il lui semblait inquiétant de voir les libéraux gérer la province main dans la main avec les chefs syndicaux du secteur public.

M. Hudak croit que ceux-ci pourront ainsi compter sur une oreille plus attentive à Queen's Park lorsque viendra le temps de combattre un gel des salaires et des coupes dans les dépenses gouvernementales, alors que la province doit éliminer un déficit de 15 milliards $.

Il n'a toutefois pas mentionné que des syndicats du secteur privé ont fait campagne auprès des progressistes-conservateurs dans la circonscription de Vaughan, où le parti a terminé bon deuxième.

La chef néodémocrate Andrea Horwath a rejeté les commentaires de son opposant, mais a admis que sa candidate Catherine Fife a bénéficié de grands moyens pour mener sa campagne, avec notamment la présence de 700 bénévoles.

L'élection d'une députée du NPD dans Kitchener-Waterloo a empêché les libéraux de remporter la majorité à Queen's Park; une majorité qui leur avait échappé par un siège lors de l'élection générale d'octobre dernier.