Un ressortissant canadien et deux japonais arrêtés dans le Sinaï et soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque qui a causé la mort de seize gardes-frontière égyptiens ont finalement été relâchés, ont indiqué vendredi les autorités égyptiennes.

La décision a été prise par le parquet de la ville d'Al-Arich (Nord-Sinaï) dans le secteur de laquelle l'armée égyptienne a annoncé avoir engagé une opération d'envergure contre les «terroristes» mis en cause dans l'attaque de dimanche.

L'agence officielle Mena a indiqué que l'enquête avait démontré que les trois personnes étaient entrées légalement dans le pays --le Canadien par le Caire et les deux Japonais par Taba, une station balnéaire à la frontière avec Israël.

Aucun des trois «n'a de lien» avec des mouvements islamistes extrémistes, selon Mena qui précise qu'ils étaient arrivés en voiture depuis Le Caire à Al-Arich, où ils avaient été arrêtés lors d'une fouille à un poste de contrôle.

Seule l'arrestation du Canadien, un étudiant, avait été annoncée mercredi par les autorités, qui n'avaient pas fait état de celle des Japonais.

La Canadien avait avec lui un appareil photo contenant des images de véhicules militaires et de voitures brûlées, ainsi que des clichés de sites archéologiques, mais il s'est avéré qu'il ne s'agissait que de «photos souvenirs», selon Mena.

Les services de sécurité égyptiens sont particulièrement méfiants envers les étrangers dans les zones les plus sensibles du Sinaï concernant toute activité potentielle d'espionnage, de trafic ou de soutien à des mouvements radicaux.