Le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles règles pour contrôler l'entrée d'eaux usées dans les lacs, rivières et océans du pays.

Le ministre de l'Environnement Peter Kent se trouvait en Colombie-Britannique pour annoncer la nouvelle réglementation, qui est conçue pour s'assurer que les eaux polluées soient correctement traitées avant d'être relâchées dans l'environnement.

Selon M. Kent, le gouvernement estime qu'environ 75 pour cent des municipalités respectent déjà les nouvelles règles, et que les autres devront apporter des améliorations à leurs systèmes de traitement d'eaux usées.

Les municipalités considérées comme étant à haut risque ont jusqu'à 2020 pour se conformer aux normes, tandis que les villes à risque moyen peuvent aller jusqu'à 2030. Les localités à faible risque, elles, auront jusqu'à 2040 pour apporter des correctifs.

Le ministre a bon espoir que les coûts totaux pour les municipalités atteindront les milliards de dollars, mais il soutient que le gouvernement fédéral offre aux villes du financement pour les infrastructures, et qu'elles étaient libres d'utiliser ces sommes pour payer les mises à jour des systèmes de traitement d'eau.

La Fédération canadienne des municipalités dit accueillir avec plaisir les nouvelles normes, mais le groupe réclame qu'Ottawa crée un programme de financement national pour défrayer le coût des améliorations.

Du côté de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les nouveaux règlements sont accueillis avec réserve, d'autant plus que les investissements nécessaires sont évalués à 9 milliards $ sur 30 ans.

La FQM dit par ailleurs craindre que l'argent dont disposeront les municipalités ne soit puisé à même des programmes déjà existants comme celui de la taxe sur l'essence.

«Les municipalités québécoises en ont assez de faire les frais des nouvelles normes et réglementations de toutes sortes. Nous sommes déjà aux prises avec un contexte financier des plus difficiles et les besoins sont considérables pour la mise à niveau des infrastructures. À défaut d'un programme de financement additionnel, cette stratégie à laquelle le Québec n'a pas adhéré ne pourra tout simplement pas être mise en oeuvre», a déclaré le président de la FQM, Bernard Généreux.