Le risque qu'une tornade balaie certaines régions du Québec est désormais levé, annonce Environnement Canada, mais de nouvelles cellules orageuses pourraient se reformer au cours des prochaines heures.

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«On lève le risque d'une tornade pour l'instant, mais il faut rester vigilant jusqu'à l'heure du souper environ. Par la suite, les cellules orageuses seront passées du côté américain de la frontière», a indiqué à La Presse le météorologue André Cantin.

Après six jours de canicule où le mercure a parfois dépassé les 40 degrés en raison d'un important facteur humidex, les Montréalais ont eu droit à un répit de chaleur accablante: une averse de pluie a balayé la région métropolitaine pendant quelques minutes, faisant baisser la température dans la ville.

La masse d'air froid qui a fait son entrée sur le sud-ouest du Québec pourrait donner le goût à plusieurs d'ouvrir leurs fenêtres ce soir, question de faire rentrer un peu de fraîcheur dans leur domicile. Il faut toutefois vérifier les bulletins météo, car des phénomènes météorologiques violents pourraient continuer à se développer.

Une alerte d'orages violents est toujours émise pour Montréal et est en vigueur jusqu'à 18h. Des vents pouvant dépasser 90 km/h, des grêlons de plus de 2,5 cm ou une pluie soutenue et soudaine pourraient toucher plusieurs municipalités de la région métropolitaine. Une veille d'orages violents est aussi en vigueur jusqu'à 20h.

À 16h, Transports Québec rapporte un seul incident sur les routes du Québec, à Saint-Blaise-sur-Richelieu. Un arbre est tombé sur la route 223 Sud, à la hauteur de Grand Bernier.

Du côté de Montréal, les autorités publiques ne rapportent aucun problème majeur, si ce n'est que quelque petites accumulations d'eau par endroits.

Cette dernière canicule aura duré presque une semaine, ce qui est assez long. Plusieurs se demandent si cela peut être lié au phénomène des changements climatiques. M. Cantin, qui travaille à Environnement Canada depuis 31 ans, croit qu'il est trop tôt pour le dire.

«Six jours au-dessus de 30°, c'est assez long, mais ce n'est pas la première fois que ça arrive. Il faudrait faire des recherches plus approfondies pour voir s'il y a vraiment un lien avec les changements climatiques, mais j'en doute», a-t-il dit.

Mésentente nationale sur les canicules

Les Canadiens de l'ensemble du pays ne semblent pas avoir une tolérance similaire à la chaleur si l'on se fie aux critères utilisés pour définir ce qu'est une canicule.

Au Québec, une canicule se caractérise par trois jours consécutifs où le mercure dépasse 30° le jour et ne descend pas à moins de 20° la nuit.

Les provinces maritimes ont les mêmes critères, mais non l'Ontario.

«En Ontario, c'est plutôt 32°. Mais pour avoir travaillé longtemps à Toronto, c'est normal. Sinon, on dirait que le sud de l'Ontario est en canicule tout le mois de juillet», a expliqué M. Cantin.

«À Montréal, une température de 30° ne se vit pas comme à Winnipeg. L'humidité est différente. On peut avoir une canicule, mais pas un avertissement de chaleur accablante. Tout cela est plutôt lié à la climatolologie.»