Les Attikameks acceptent de lever leur blocus en Haute-Mauricie pour donner la chance au gouvernement québécois de faire ses preuves d'ici la fin du mois prochain lors de négociations.

Les émissaires attikameks ont remis un projet d'entente-cadre de négociations au gouvernement qui doit donner une réponse mardi à ce sujet. Ils souhaitent discuter notamment de la cogestion du territoire et de redevances sur les ressources naturelles.

Ils répondent à une proposition du premier ministre Jean Charest d'aborder leurs enjeux à une table de discussions.

Le chef de la bande d'Opitciwan, Christian Awashish, espère que le gouvernement va être de bonne foi dans les prochaines semaines. Il affirme que le peuple québécois a compris les préjudices subis par sa nation qui n'a pas tiré profit du territoire.

Depuis le 25 juin, les Attikameks barraient la route aux camions qui transportaient du bois sur leur territoire en Haute-Mauricie.

La nation attikamek tente d'obtenir une entente depuis plus de 30 ans, un accord à l'image de la Convention de la Baie-James signée par les Cris. Elle exige une formule de cogestion du territoire et la mise en place de mécanismes de redevances sur l'exploitation des ressources naturelles.

Pour l'instant, seules des ententes à la pièce sont conclues entre les compagnies d'exploitation forestière et les Attikameks et ce, depuis 15 ans environ.

Les résidants des réserves attikameks de Wemotaci, Manawan et Opitciwan espèrent arriver à une entente de principe avec le gouvernement d'ici au 30 août.