Une étude préparée à l'intention du ministre fédéral de la Sécurité publique indique qu'il y a des obstacles d'ordre logistique et juridique à la promesse électorale des conservateurs de bannir la drogue des prisons canadiennes.

La note de service qui accompagne le document affirme qu'aucun système carcéral international n'a réussi à éliminer complètement les substances illicites dans ses établissements.

Elle ajoute qu'en dépit des progrès importants faits par les services correctionnels canadiens en matière d'interdiction et de rééducation en ce qui a trait à la consommation de drogue et d'alcool par les détenus, la demande demeure élevée.

L'étude réalisée par le ministère de la Sécurité publique, les services correctionnels et la Commission des libérations conditionnelles conclut que, dans les prisons comme dans la société en général, éradiquer la drogue constitue un idéal.

La Presse Canadienne a obtenu le document largement censuré et la note en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Selon les services correctionnels, plus de 80 pour cent des prisonniers fédéraux ont un problème de toxicomanie qui nécessite une intervention.

Durant la campagne électorale de 2011, les conservateurs avaient promis que tous les détenus se trouvant dans un établissement fédéral passeraient des tests de dépistage au moins une fois par année, que ceux qui échoueraient n'auraient pas le droit à la libération conditionnelle et que ceux qui auraient de la drogue en leur possession seraient traduits en justice.