Les 2500 techniciens ambulanciers paramédicaux syndiqués à la CSN menacent de déclencher une grève générale illimitée à compter du 6 juillet si aucune entente n'est intervenue d'ici là avec les employeurs. Les services essentiels seront toutefois maintenus.

Ces ambulanciers et salariés du secteur préhospitalier ont déjà obtenu des mandats de grève à 96 pour cent et des avis à cet effet ont été adressés aux employeurs vendredi dernier, a rapporté en entrevue Dany Lacasse, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.

Les parties s'affairent présentement à préparer la liste des services essentiels à maintenir, au cas où la grève serait effectivement déclenchée.

«C'est clair que la population ne verrait pas la différence dans ses services d'urgence. Il n'y a personne qui va être mis en danger dans cette grève. C'est une grève légale et négociée. Et on va respecter l'entente qu'il y aura au niveau des services essentiels ou les ordonnances de services essentiels; ça c'est clair», a assuré M. Lacasse.

«On ne veut en aucun temps retarder aucun transport» ambulancier, a-t-il ajouté.

En matière de rémunération, les ambulanciers toucheront les mêmes augmentations que l'ensemble du secteur public et parapublic.

Une des clauses qu'il reste à régler est la diminution du nombre d'échelons salariaux de 16 à 14 pour les ambulanciers qui ont une attestation d'études collégiales (ceux qui ont un diplôme d'études collégiales ont 12 échelons).

L'autre clause encore en suspens est la contribution de l'employeur au régime de retraite, que le syndicat souhaite voir portée de 0,8 à 1 pour cent par année de service.

Ces techniciens ambulanciers syndiqués à la CSN sont sans contrat de travail depuis le mois de mars 2010.

Ils travaillent dans plusieurs régions du Québec, comme Montréal, Québec, le Saguenay-Lac Saint-Jean, les Laurentides et la Côte-Nord.

Les négociations ont toujours cours avec les employeurs et le ministère de la Santé et des Services sociaux, a précisé M. Lacasse. «On a la possibilité de se rencontrer même en fin de journée et vendredi est déjà prévu à l'agenda. Et la semaine prochaine, on a déjà une date aussi prévue. Et il peut s'en ajouter, bien sûr, parce qu'il est clair avec l'employeur que nous, on est disponible sept jours sur sept, et 24 heures (par jour) à partir de cet après-midi, c'est clair. La table est loin d'être brisée présentement.»

La CSN représente environ 60 pour cent des ambulanciers; d'autres sont syndiqués à la FTQ ou membres de syndicats indépendants.