La section québécoise de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) a dénoncé dimanche les impacts négatifs des compressions budgétaires récemment annoncées par le gouvernement Harper.

L'AFPC évoque des risques pour la sécurité de la population, mais également une diminution de la qualité des services.

Selon le président national du Syndicat des Douanes et de l'Immigration, Jean-Pierre Fortin, les Canadiens devront désormais s'armer de patience quand ils se présenteront à la frontière.

Il soutient qu'il faut être «naïf» pour faire croire aux gens que l'abolition de 1351 postes n'aura pas d'impact sur la sécurité et les temps d'attente.

M. Fortin dit des employés des douanes et de l'immigration qu'ils sont «estomaqués», car le gouvernement qui impose des compressions est le même qui a choisi d'améliorer les services frontaliers il y a quelques années.

Il fait référence à la décision du gouvernement Harper, en 2006, d'armer les agents des douanes et de faire en sorte que les gens ne travaillent plus seuls dans les bureaux éloignés, des mesures qui avaient mené à la création d'environ 400 postes dans le pays selon M. Fortin.

Malgré la création de programmes comme NEXUS, conçu pour accélérer le passage aux frontières canadienne et américaine des voyageurs préautorisés à faible risque, M. Fortin est convaincu que les temps d'attente aux frontières augmenteront.

«On a beau avoir la carte Nexus, dans les périodes de pointe, s'il y a un ou deux kilomètres de file - et ce n'est pas rare -, il faut quand même attendre avant d'arriver au corridor réservé», explique-t-il.

«Et même si on a des systèmes pour faciliter le passage aux frontières, il faut quand même être vérifié à l'occasion. Or nous n'avons pas le personnel nécessaire pour le faire, et c'est inacceptable.»