Après un vent de critiques visant les coûts des régimes de retraite pour les employés du secteur public, les syndicats fourbissent leurs armes et s'organisent pour mettre sur pied une contre-attaque.

La section québécoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affiliée à la FTQ, qui représente la majorité des fonctionnaires municipaux du Québec, tiendra une réunion extraordinaire dans deux semaines, à Montréal, afin de faire le point sur cet enjeu controversé. La rencontre inclura des formations et des débats sur la position du syndicat.

Qualifiant certaines critiques visant les régimes de retraite public de «discours fallacieux», le porte-parole du syndicat admet toutefois que le système souffre de «problèmes structurels».

Selon Denis Bolduc, les journées serviront notamment à armer les leaders syndicaux locaux afin qu'ils puissent défendre les régimes de retraite publics sur le terrain. Une position commune devrait aussi être définie quant à la nécessité de réformer ces régimes.

Les retraites des employés municipaux et des autres fonctionnaires font l'objet de critiques visant surtout leur coût pour les trésors publics.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a notamment déclaré en décembre dernier que les municipalités de la province devaient lancer un débat national sur les régimes de retraite des employés municipaux. Le déficit de capitalisation des régimes de retraite à Québec est passé de 144 millions de dollars en 2001 à près de 659 millions cette année.

«On a depuis plusieurs mois une offensive dirigée envers le secteur public en particulier sur les régimes de retraite», réplique Denis Bolduc.

«À entendre parler plusieurs personnes, la solution est de défaire ce qui a été bâti depuis bien des années. Nous on dit: «non, non, non!'. Il faut prendre le temps de regarder la situation», ajoute-t-il, évoquant la crise économique qui perdure depuis 2008.