Alors que les frais d'entrée aux parcs nationaux et aux sites historiques demeureront gelés jusqu'en 2013, Parcs Canada tente de trouver de nouvelles façons de renflouer ses coffres.

L'agence a commandé une étude de 50 000 $ qui doit identifier les possibles sources de revenus supplémentaires.

Parcs Canada administre 42 parcs et 167 sites nationaux historiques, mais des frais d'accès ne sont exigés que dans 125 de ces endroits. Ces frais couvrent tout, de l'entrée aux parcs nationaux et sites historiques jusqu'aux permis de pêche et de feu de camp.

Une étude effectuée plus tôt cette année révélait que Parcs Canada charge pratiquement le prix que les gens sont prêts à débourser, et que «les chances sont faibles d'engranger de nouveaux revenus considérables par le truchement d'une hausse des frais».

Et même si l'agence souhaitait appliquer une telle hausse, il lui faudrait attendre encore quelques années.

En 2009, le gouvernement fédéral avait annoncé un gel de deux ans pour tous les parcs et sites historiques du pays, avec une prolongation jusqu'en 2013 pour le public et jusqu'en 2014 pour les groupes commerciaux.

Parcs Canada tente donc de trouver ailleurs ses sources de nouveaux revenus.

Un document contractuel suggère notamment des prix à la carte, des activités en ligne, des redevances ou permis, des locations et des prix de membres pour augmenter les revenus de Parcs Canada.

L'agence a récemment lancé sa ligne de vêtements, qui met en vedette son célèbre emblème du castor. Les vêtements seront d'abord vendus dans les parcs nationaux puis sur l'Internet et dans les magasins de plein-air des principales villes canadiennes.

La compagnie qui obtiendra le contrat créera le design de la marchandise et aura ensuite la responsabilité de la vendre, tandis que Parcs Canada touchera une redevance chaque année ou une partie des ventes.

D'autres alternatives sont également étudiées, notamment l'association avec de riches donateurs.

Le document contractuel mentionne ainsi que les nouvelles sources de revenus pourraient être issues de «collectes de fonds, de la philanthropie, de fondations et de dons corporatifs, ce qui rapporterait un revenu net pour les activités de Parcs Canada».

On y souligne au passage que la fréquentation de ces lieux a chuté de sept pour cent entre l'année 2006-2007 et 2010-2011, portant ainsi l'affluence à 20,2 millions de visiteurs contre près de 21,8 millions.

Les recettes générées par les visites dans les parcs et les sites historiques comptaient pour 78,8 millions $ des revenus totaux de Parcs Canada pour l'année 2010-2011, qui se sont élevés à 113,4 millions $.

L'agence a fait savoir qu'elle récupérait 30 pour cent des coûts totaux des services offerts aux visiteurs et des installations.

Cette tentative de renouveler les sources de revenus survient alors que le gouvernement fédéral a demandé aux ministères d'identifier des réductions de budget de l'ordre de cinq à 10 pour cent, ce qui pourrait permettre à Ottawa d'économiser 4 milliards $ d'ici 2014.