Le Parti saskatchewanais de Brad Wall a été porté au pouvoir par les électeurs pour un second mandat majoritaire consécutif, lundi soir.

La formation de M. Wall a facilement remporté la mise contre le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui n'a pas réussi à faire dérailler la machine électorale du premier ministre sortant, qui jouit d'une grande popularité dans la province. M. Wall, qui a misé sur la performance de son gouvernement au cours de la campagne, a par ailleurs été réélu dans sa circonscription de Swift Current.

Le parti du gouvernement sortant de la Saskatchewan avait été sacré grand favori dans la course électorale par les sondages pré-électoraux.

La formation détenait 38 des 58 sièges à la dissolution de l'Assemblée, contre 20 pour l'opposition néo-démocrate dirigée par Dwain Lingenfelter, et espérait renforcer sa base électorale du sud de la Saskatchewan en faisant notamment des gains à Saskatoon et Regina.

Et moins de 90 minutes après la fermeture des bureaux de scrutin, la formation de M. Wall comptait déjà 49 candidats élus ou en avance, contre seulement neuf pour le NPD. Le Parti libéral et le Parti vert étaient jusque là blanchis.

Le raz de marée n'a pas épargné M. Lingenfelter, qui a baissé pavillon dans sa circonscription de Regina Douglas Park aux mains de Russ Marchuk.

Les appuis du Nouveau Parti démocratique (NPD) se concentraient pour leur part dans les deux plus grosses villes et dans le nord de la province.

Le Parti saskatchewanais n'a pas fait beaucoup de nouvelles promesses durant la campagne. Le coût total de ces promesses s'élève à 414 millions $ sur une période de quatre ans.

La plus coûteuse d'entre elles consiste en une augmentation des prestations et l'expansion du programme de revenu garanti pour les personnes aux prises avec une déficience.

La formation politique, issue de l'union d'anciens libéraux et conservateurs au milieu des années 90, a joué la carte de la popularité de M. Wall au cours de ces élections.

Il a vanté les accomplissements de son gouvernement au cours des quatre dernières années, notamment en ce qui a trait aux dépenses pour les autoroutes et les paiements de la dette.

L'homme âgé de 45 ans s'est taillé une solide réputation d'orateur et a ardemment défendu les intérêts de la province. Il a entre autres été félicité pour son rôle dans l'offre de rachat d'un fleuron de la Saskatchewan, Potash Corp.

Les électeurs de la Saskatchewan n'ont pas l'habitude de tourner le dos à un gouvernement à la suite d'un seul mandat. Cela n'est arrivé qu'une seule fois, en 1934, lorsqu'ils n'ont pas reporté au pouvoir une coalition gouvernementale menée par les conservateurs.