La Ligue des droits et libertés insiste pour que le futur mécanisme d'enquête sur des interventions policières soit confié à des civils ou, à tout le moins, à des procureurs, mais pas à des policiers ou des ex-policiers.

À l'heure actuelle, c'est un corps policier distinct qui enquête sur un autre corps policier dont un membre a été impliqué dans un incident causant la mort.

Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, s'est déjà montré ouvert à modifier le système pour y inclure un certain nombre de civils.

Cette ouverture mécontente la Ligue des droits et un autre groupe qui défend des personnes itinérantes, le RAPSIM, qui juge cela insuffisant. Ces groupes tiennent à ce que les policiers ou ex-policiers soient exclus du système d'enquête sur des corps policiers et que ce soit des civils ou des procureurs qui mènent l'enquête.

Ces groupes ont rencontré la presse lundi près de l'endroit où Patrick Limoges et Mario Hamel sont décédés lors d'une intervention du Service de police de la ville de Montréal en juin dernier. C'est la Sûreté du Québec qui a mené l'enquête, comme le prévoit le mécanisme actuel.