Le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, a rencontré dimanche l'ex-militaire québécois ayant entrepris une grève de la faim pour protester contre la façon dont le gouvernement fédéral a traité son dossier de santé.

Pascal Lacoste, un résidant de Québec âgé de 38 ans, affirme que la dégradation continue de sa santé a débuté après qu'il eut été exposé à de l'uranium appauvri lors d'une mission en Bosnie, durant les années 1990. Il a entrepris sa grève de la faim samedi devant le bureau de circonscription du ministre Blaney, à Lévis.

Le ministre a promis que des médecins offriraient les soins nécessaires à M. Lacoste.

«Il l'a encouragé à accepter l'offre et à ne pas mettre sa santé en péril», a affirmé le porte-parole de M. Blaney, Jean-Christophe de le Rue.

Les spécialistes devaient contacter l'ancien soldat dimanche, a précisé M. de le Rue.

M. Lacoste a indiqué qu'il déciderait de poursuivre ou non sa grève de la faim après avoir parlé aux spécialistes.

L'ancien combattant a cessé de se nourrir samedi midi. Il s'est engagé à ne pas manger tant que le ministre Blaney n'aura pas reconnu que lui et d'autres militaires ont été contaminés par de l'uranium appauvri.

Le gouvernement fédéral refuse de reconnaître qu'il a été contaminé et, par conséquent, de payer pour les soins de décontamination, prodigués dans une clinique de Dallas, au Texas, a soutenu M. Lacoste.

Le ministère des Anciens combattants estime peu probable que des soldats canadiens aient été contaminés par de l'uramium appauvri parce que peu d'entre eux - voire aucun - ont été en contact avec cette matière lors de missions.

Cette question est controversée depuis des années. D'importants organismes internationaux comme les Nations unies et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont publié des rapports affirmant qu'il n'existe aucune preuve scientifique de l'existence de quelque lien que ce soit entre l'uranium appauvri et des problèmes de santé.

Selon le ministère des Anciens combattants, des examens auxquels ont été soumis quelque 200 soldats de retour au pays n'ont pas permis de déceler des symptômes d'intoxication.