Le calme semble revenu sur les chantiers de construction du Québec

Mercredi matin, de nombreux travailleurs s'y sont présentés après qu'ils les aient désertés la veille et lundi en guise de protestation contre le projet de loi 33 qui prévoit de confier le placement de la main-d'oeuvre dans la construction à la Commission de la construction du Québec (CCQ) plutôt qu'aux centrales syndicales.

Selon une multitude de témoignages, les travailleurs ont été forcés de quitter les chantiers par des escouades de syndiqués militants.

Mardi, des dizaines de plaintes ont été déposées à la Commission de la construction. À elle seule, l'Association de la construction du Québec a affirmé que ses membres en avaient déposé 70 et qu'une quarantaine de mises en demeure avaient été adressées à autant d'agents de la FTQ-Construction et du Conseil provincial des métiers de la construction, qui ont invité les ouvriers à un retour sur les chantiers.

Le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, présentera ses arguments ce mercredi, à l'Assemblée nationale, à la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 33. La FTQ entend proposer une solution de rechange au projet de loi afin que l'on permette au système de référence syndicale de demeurer, sans qu'il soit sous la tutelle de la Commission de la construction, mais en l'encadrant plus sévèrement pour éviter les cas de discrimination et en prévoyant des amendes.

Cependant, le ministre Thériault tient à l'abolition du placement syndical.