Alison Redford, qui deviendra la première femme à diriger l'Alberta, a minimisé l'importance des questions liées au genre en faisant valoir que les électeurs de son parti avaient plutôt voté pour exprimer un désir de changement.

«Une partie de ce qui s'est passé hier (samedi) est que nos politiques ont rejoint ce que nous sommes», a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse tenue dimanche en fin de matinée, soit environ neuf heures après avoir été déclarée gagnante de la course à la direction du Parti progressiste-conservateur de l'Alberta.

Son parti étant au pouvoir, Mme Alison deviendra la première première ministre albertaine lorsqu'elle sera assermentée afin de devenir la quatorzième personne à occuper ce poste. Pour l'instant, le premier ministre Ed Stelmach demeure en poste, mais il a déjà remis sa lettre de démission.

La date de l'assermentation n'a pas été fixée, mais Mme Redford a affirmé qu'elle préférerait être assermentée plus tôt que plus tard.

Durant la conférence de presse, Alison Redford a indiqué que le premier changement qu'elle apporterait dans son gouvernement serait de donner plus de pouvoir aux simples députés dans la prise de décision.

Mme Redford a précisé qu'elle enverrait ce message lors de sa rencontre avec le caucus progressiste-conservateur, rencontre qui pourrait avoir lieu dès mardi.

La conclusion de la course à la direction du Parti progressiste-conservateur albertain a terminé une semaine de tristesse et de triomphe pour Alison Redford. Cette dernière a vu sa mère mourir dans un hôpital, puis, quatre jours plus tard, elle remportait une course à la direction qui lui permettra de devenir la première femme à diriger l'Alberta.

«Aujourd'hui, quelqu'un m'a demandé: "Y a-t-il quelqu'un que tu veux téléphoner ce matin (pour parler de ta victoire)?", et j'ai répondu: "Oui, ma mère"», a raconté Mme Redford.

«Mais je ne peux pas», a ajouté la chef des progressistes-conservateurs albertains.

En sortant gagnante de la course, cette membre recrue de l'Assemblée législative de l'Alberta est parvenue à créer une vague d'appui populaire à son égard par le truchement des médias sociaux.

Durant la conférence de presse de dimanche, Alison Redford, âgée de 46 ans, a expliqué qu'elle avait ainsi voulu rejoindre des Albertains qui ne se sentaient pas concernés par la politique.

Mme Redford a dit être honorée de devenir la première première ministre de l'Alberta. Selon elle, les Albertains voulaient envoyer un message au reste du Canada.