L'opposition officielle aux Communes ridiculise l'idée - qu'elle qualifie de stupide - d'ériger des clôtures sur la frontière séparant le Canada et les États-Unis pour empêcher l'entrée en sol américain de terroristes et d'autres criminels.



Le United States Customs and Border Protection (USCBP), l'organisme responsable des douanes et de la protection frontalière, a proposé l'utilisation de clôtures et d'autres barrières sur le 49e parallèle dans les endroits où les passages transfrontaliers illégaux sont difficiles à contrôler.

L'organisme envisage également d'autres possibilités, comme l'utilisation accrue de radars, de capteurs, de caméras et de drones.

Il avait songé à embaucher un plus grand nombre d'agents de patrouille frontalière afin d'augmenter les inspections. Cette possibilité a toutefois été rejetée, l'organisme ayant jugé que le nombre d'agents avait déjà été revu à la hausse au cours des dernières années.

«Les Américains ne nous considèrent pas comme une menace», a fait valoir, jeudi, le porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de justice, Joe Comartin, au cours d'une entrevue.

M. Comartin a ajouté que de telles positions de la part des agences de sécurité américaines le mettaient en colère.

«Nous avions une frontière assez ouverte avant les attaques du 11 septembre 2001, et d'année en année, la circulation y devient de plus en plus difficile», a-t-il fait valoir.

Ces propositions figurent dans un nouveau rapport provisoire produit par le USCBP. Ce document examine les possibles répercussions sur l'environnement des différentes possibilités au cours des cinq à sept prochaines années.

L'organisme a sollicité des commentaires sur ces propositions et compte tenir des assemblées publiques à Washington et dans des villes frontalières le mois prochain. Il décidera ensuite des mesures à adopter.

L'ambassadeur du Canada aux États-Unis a minimisé la possible érection de clôtures.

«Des rapports sont produits tous les jours aux États-Unis concernant telle ou telle autre possibilité, mais rien n'indique qu'il s'agit de ce que le gouvernement américain va faire», a expliqué Gary Doer.

«En fait, les États-Unis peuvent faire ce qu'ils veulent de leur côté de la frontière, a fait remarquer l'ambassadeur. Et nous, nous pouvons faire ce que nous voulons de notre côté de la frontière.»