La Fédération canadienne des municipalités (FCM) réclame qu'Ottawa prolonge ses programmes de financement du logement social et du transport en commun pour faciliter l'intégration des immigrants.



Selon le président de la fédération, Berry Vrbanovic, qui vient de publier un rapport sur l'immigration, les gouvernements doivent agir maintenant, «avant que les défis grandissants ne deviennent une crise nationale».

Ottawa a prévu aider au financement du logement social, à raison de 500 millions $ par an, jusqu'en 2020. L'aide fédérale au financement du transport en commun dans les villes, près de deux milliards $ par année, est aussi d'une durée limitée.

«La plupart des programmes se terminent dans les 36 prochains mois,» explique le vice-président de la fédération, Claude Dauphin, en parlant du transport en commun.

«On demande au gouvernement fédéral de continuer ces investissements-là.»

M. Vrbanovic fait valoir que ces deux services sont encore plus essentiels aux immigrants qu'au reste de la population.

Les municipalités veulent aussi avoir leur mot à dire dans les programmes offerts pour aider les nouveaux arrivants. Elles voudraient que les immigrants aient accès à ces programmes pendant cinq à 10 ans.

Par ailleurs, M. Dauphin refuse d'engager son organisme dans le débat lancé par François Legault sur la nécessité de diminuer le nombre d'immigrants en attendant d'avoir les ressources nécessaires pour mieux les intégrer.

«On ne se prononce pas sur le nombre. (...) Est-ce que les conditions sont bonnes au moment où on se parle? Oui. Mais elles peuvent être nettement améliorées.»