Pour marquer l'anniversaire du sommet du G20 de Toronto, plusieurs groupes ont tenu samedi un «festival des libertés fondamentales» à Queen's Park.

La manifestation était notamment organisée par l'Association canadienne des libertés civiles, la Fédération du travail de l'Ontario, la Fédération canadienne des étudiants et le Conseil des Canadiens.

Les manifestants voulaient dénoncer ce qu'ils appellent l'abus de pouvoir chez la police et le rôle qu'a joué le gouvernement dans la suspension des libertés civiles.

Selon Nathalie Des Rosiers, avocate générale de l'Association canadienne des libertés civiles, environ 1000 personnes se sont déplacées pour l'évènement. Elle a expliqué qu'un des objectifs était de revendiquer et de pratiquer le droit de manifester paisiblement, ce qui a été le cas, selon elle.

Une quinzaine de personnes se sont adressées à la foule, dont la jeune page parlementaire Brigette DePape qui a attiré l'attention lors du récent Discours du trône, au Sénat, en brandissant une affiche avec le message «Stop Harper», ainsi que des personnes arrêtées durant le sommet du G20.

Des policiers, dont certains à chevaux, ont surveillé les manifestations, mais sans heurts.

Vendredi, des militants des droits civils ont demandé la démission du chef de police de Toronto et réclamé la tenue d'une enquête judiciaire qui ne se concentrerait pas seulement sur les violences policières, mais aussi sur les politiciens qui ont planifié le sommet international et donné des directives aux policiers.

Mme Des Rosiers a expliqué qu'un an exactement après l'arrestation de 1180 manifestants et le dépôt d'environ 300 chefs d'accusations, 47 accusés sont toujours devant les tribunaux.

Elle a estimé qu'au terme des procédures, environ 80 personnes seront reconnues coupables ou plaindront coupables, tout au plus.