En 2010, 213 Québécois ont perdu la vie à la suite d'une maladie ou d'un accident lié au travail, a révélé jeudi la CSST.



La Commission de la santé et de la sécurité du travail a profité du «Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail» pour dévoiler ses dernières statistiques.

Ainsi, selon la CSST, 119 travailleurs sont décédés des suites d'une maladie professionnelle, et 94 autres ont été victimes d'un accident mortel.

Même s'il souligne que depuis 10 ans, on constate une diminution de 37 pour cent du nombre d'accidents au travail, le porte-parole de la CSST, Jacques Nadeau, croit que c'est toujours trop.

Jonathan Plante a échappé à la mort en 2007. Alors âgé de 26 ans, le charpentier-menuisier a chuté alors qu'il voulait accéder au deuxième étage d'un bâtiment.

Aujourd'hui paraplégique, le jeune père de famille se déplace en fauteuil roulant. Mais ce qui l'attriste, c'est de savoir qu'il a bouleversé la vie de son entourage. Les travailleurs doivent être plus prudents, dit-il, non seulement pour eux mais surtout pour leurs proches.

C'est aussi le message que souhaite transmettre Kimberley Labrecque. Son mari, Fabien Guindon, est décédé en 2007 après avoir été enseveli dans une tranchée.

C'est elle qui a annoncé la triste nouvelle à ses enfants, une expérience qu'elle ne souhaite à personne. C'est pourquoi elle a décidé d'organiser la première marche pour les familles qui ont perdu un proche dans un accident de travail. «Un pas pour la vie au Québec» se tiendra ce samedi à Oka.