L'idée de renoncer au droit de poursuivre un médecin ayant aidé un patient à mourir fait son chemin parmi les députés de l'Assemblée nationale.



La commission parlementaire spéciale sur la question de mourir dans la dignité, qui a conclu ses travaux mardi, remettra son rapport à l'automne et la question des poursuites envers les médecins fera partie des enjeux abordés.

Un des scénarios envisagés consisterait donc à recommander au gouvernement de suivre l'exemple de la Colombie-Britannique où on ne peut pas poursuivre un médecin qui, dans certaines circonstances précises, a abrégé les souffrances d'un malade.

Au cours des prochains mois, les membres de la commission, présidée par la députée de Hull, Maryse Gaudreault, vont donc devoir éplucher les 300 mémoires reçus au terme de 29 jours d'audition aux quatre coins du Québec et formuler leurs recommandations au gouvernement sur la délicate question de l'euthanasie et des soins palliatifs.

Contrairement à ce qui se produit habituellement lors de la tenue de commissions parlementaires, la grande majorité des intervenants entendus étaient des personnes venues livrer des témoignages souvent touchants et non des organismes.

En point de presse, la vice-présidente de la commission et députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, a dit que les députés ne se défileraient pas et prendraient position sur les questions difficiles dans leur rapport.