La Gendarmerie royale du Canada (GRC) affronte un ennemi de taille. Près du quart des agents de la GRC, soit 23,8 pour cent d'entre eux, sont considérés comme étant obèses, selon normes en vigueur au chapitre de taille et du poids.

La police fédérale est à l'oeuvre pour remettre ses membres en forme et les rendre aptes au service à l'aide de programmes qui encouragent l'exercice et les bonnes habitudes alimentaires.

Rich Boughen, le directeur général de la section santé et sécurité de la GRC, a déclaré que la forme physique devait être mise de l'avant de la même façon que l'abandon du tabagisme et la santé mentale.

Les efforts physiques demandés aux hommes et femmes en uniforme de la GRC peuvent être importants; malgré tout, l'obésité au sein de la police nationale correspond désormais à la moyenne nationale.

«Nous sommes très représentatifs de la population», a déclaré M. Boughen.

Parallèlement à une tendance mondiale, le nombre de Canadiens classés comme étant obèses a augmenté au cours des dernières années, pour atteindre 24,1 pour cent de la population, révèlent des données de Statistique Canada.

Les gens en surpoids risquent davantage de développer le diabète, de souffrir de maladies cardiaques et de certains types de cancer, et l'obésité est un facteur aggravant de la haute tension artérielle, de la maladie de la vésicule biliaire et de troubles du sommeil.

Pour les agents sur le terrain, l'obésité peut compromettre leur capacité à attraper un criminel et mettre leur propre vie en danger.

M. Boughen explique que la GRC a une obligation «humaniste» d'encourager son personnel à être en santé, à profiter de la vie et à «diminuer la tension» à l'aide d'une longue retraite. Mais il y a également un besoin opérationnel de s'assurer qu'un nombre suffisant d'agents sont assez en forme pour les besoins quotidiens et les opérations importantes, comme la sécurité lors des G8 et G20.

Des porte-parole de la GRC ont déclaré que les membres de l'organisation devaient subir un examen de leur condition physique tous les trois ans, et que les critères d'évaluation seraient bientôt resserrés.

Pierre Drouin, conseiller en santé physique et en mode de vie au quartier général de la GRC, est d'avis que ce test est difficile, mais que les normes pour les agents d'élite, comme les gardes de sécurité du premier ministre, les équipes d'urgence et les unités canines, sont deux à trois fois plus élevées et rigoureuses.

Entre-temps, ces individus ont fait savoir que les agents obèses obtiennent des postes administratifs ou agissent comme chauffeurs en attendant de pouvoir réussir à nouveau l'examen