La police de Toronto mènera une enquête criminelle sur un incident allégué au cours duquel une Montréalaise aurait été blessée par deux balles de caoutchouc durant le sommet du G20.

Le porte-parole Mark Pugash a affirmé vendredi que l'enquête se pencherait sur les circonstances de l'incident du 27 juin mettant en cause les agissements d'un policier.

Natalie Gray, 20 ans, poursuit la police de Toronto, soutenant avoir été atteinte au bras gauche et au sternum par les balles de caoutchouc, alors qu'elle prenait part aux côtés d'environ 150 autres personnes à une manifestation pacifique devant un centre de détention provisoire.

Elle réclame que le policier soit accusé au criminel. Son avocat, Clayton Ruby, a fait valoir vendredi, à Toronto, que le policier devrait être accusé de voies de fait ainsi que d'utilisation illégale d'une arme à feu, accusation qui est passible de dix ans de prison.

L'avocat a affirmé avoir fourni au chef de police une photographie de l'agent et une vidéo de l'incident allégué en juin, notant que la police ne semblait pas pouvoir identifier elle-même l'homme en question.

Mark Pugash a confirmé que le chef de police Bill Blair a reçu une lettre de Me Ruby réclamant une enquête.

«Nous avons dit depuis le début que toute information pouvant nous rapprocher de la vérité serait bienvenue, a dit le porte-parole de la police. Nous allons aller là où les éléments de preuve nous mèneront.»

Me Ruby a aussi appelé à une enquête publique complète sur les agissements de la police au cours du sommet du G20.

Dans sa poursuite, Natalie Gray allègue avoir été agressée, arrêtée et détenue illégalement et soutient que ses droits constitutionnels ont été violés. Elle réclame plus de 1,6 million $ en dommages.

Natalie Gray a soutenu avoir eu très peur et ajouté qu'un officier supérieur avait ignoré cavalièrement sa demande de voir un médecin.

Selon Me Ruby, la jeune femme a dû patienter trente minutes avant de recevoir des soins et souhaite que la police soit tenue responsable.