Des déserteurs américains et leurs sympathisants mettront un terme à une semaine de manifestations, samedi, à Toronto, une campagne s'inscrivant dans le cadre du combat qu'ils mènent depuis des années pour convaincre le gouvernement canadien de leur accorder refuge au pays.

Malgré de nombreuses batailles en cour et de manifestations et même malgré la pression de la part de la Chambre des communes, leur campagne a à peine été une source d'irritation constante pour le gouvernement de Stephen Harper, qui se montre peu accommodant.

Jeudi, Michelle Robidoux, de la Campagne d'appui aux résistants à la guerre, a dit que son organisation était consciente que le ministre de l'Immigration Jason Kenney misait sur l'usure des effectifs pour défaire le mouvement.

L'événement de samedi, qui comprendra la projection d'un court métrage et la participation de la femme d'un soldat américain ayant refusé d'être déployé de nouveau en Irak, mettra un terme à une semaine de manifestations tenues dans une douzaine de villes partout au Canada.

Mercredi, par exemple, environ une douzaine de personnes ont manifesté devant le bureau de circonscription du ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, à Steinbach, au Manitoba.

Parmi elles se trouvait l'ancien soldat Joshua Key, qui a expliqué que l'événement avait pour but de rappeler au gouvernement fédéral et aux Canadiens que les déserteurs et leurs problèmes n'avaient pas disparu.

Il y a sept ans, plusieurs soldats américains, dont bon nombre sont arrivés avec leur femme ou leurs enfants, ont choisi de s'enfuir au Canada, plutôt que de retourner en Irak ou en Afghanistan.

Ces soldats font valoir que la guerre en Irak était illégale au regard des lois internationales et que les soldats américains commettaient des atrocités contre des civils.