Un grand soulagement a été ressenti mardi après-midi, en Gaspésie, alors que l'effet tant redouté des vagues et des fortes marées n'a pas été aussi grave que prévu. Mais les Îles-de-la-Madeleine ont goûté davantage aux caprices de Dame nature.

Les rafales de vent moins puissantes ont permis d'éviter le pire pour cette première journée de fortes marées, alors que l'on craignait la répétition des événements des 5 et 6 décembre qui avaient causé des dommages considérables.

«La marée était quand même importante. Par contre, la pression atmosphérique était beaucoup plus basse au début décembre. Les vents sont présents, l'intensité des vents et surtout la durée vont se poursuivre jusqu'à mercredi, mais ils seront (...) plus faibles», a expliqué André Cantin, d'Environnement Canada.

Mardi matin, Environnement Canada avait émis un avertissement de risque de déferlement de vagues pour tout le littoral gaspésien, du Bas-Saint-Laurent jusqu'à Montmagny, ainsi que sur la Côte-Nord et Charlevoix.

La marée haute a été atteinte autour de 14h00 alors que les pointes de vents n'ont pas dépassé les 60 kilomètres à l'heure tout autour de la péninsule. Dans le golfe du Saint-Laurent, des rafales de 90 kilomètres à l'heure ont été enregistrées.

Mais aux Îles-de-la-Madeleine, la route 199 a été inondée dans le secteur de Havre-aux-Maisons et Havre-Aubert. Quelques routes ont également été inondées. À cet endroit, en milieu d'après-midi, mardi, les rafales de vent atteignaient les 112 kilomètres à l'heure.

Aucune résidence n'a été évacuée, selon la Sécurité civile. Le transporteur Air Canada Jazz a annulé certains vols mardi après-midi.

En milieu d'après-midi, la route 132 dans le secteur de Saint-Godefroi, à l'est de New Carlisle, a été partiellement inondée. À Percé, les vagues engloutissaient le quai et se fracassaient sur la promenade touristique.

La péninsule gaspésienne était en état d'alerte depuis lundi après-midi alors que la Sécurité civile avait déployé une vaste équipe un peu partout entre l'Est du Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Toutefois, aucun problème majeur n'a été signalé mardi au plus fort de la marée.

Par mesure préventive, la Société des traversiers du Québec a annulé les départs entre Matane et la Côte-Nord, mardi.

À Sainte-Flavie, des résidants le long de la rive n'ont pris aucune chance et ont placardé leur maison donnant directement sur la mer. D'autres avaient fait exécuter des travaux d'enrochement d'urgence pour éviter de revivre la catastrophe du début du mois.

La municipalité située aux portes de la Gaspésie touristique avait remis en place les mesures d'urgence afin de faire face à la situation. Dans ce secteur, la route 132 est fermée depuis le 6 décembre en raison des dégâts majeurs causés par la première tempête. La circulation n'a toujours pas été rétablie et le détour se fait par le réseau local.

À Rimouski, trois centres d'hébergement temporaires ont été ouverts mardi avant-midi par mesure préventive, mais les autorités municipales souhaitaient ne pas avoir à y déplacer des personnes.

Quelque 4000 abonnés d'Hydro-Québec ont été privés d'électricité mardi avant-midi entre Saint-Yvon et Mont-Louis, du côté Nord de la péninsule. Cette panne n'avait aucun lien avec la tempête mais était plutôt due à un problème technique.

Une intense dépression qui se situait au sud de la Nouvelle-Écosse a causé ces vents forts et ces marées de forte amplitude, ce qui avait provoqué la mise en place de mesures majeures de sécurité civile.

La période de grande marée se terminera vendredi.