Deux personnes se sont enchaînées, jeudi, devant les bureaux de la ministre de la Solidarité sociale Julie Boulet, pour réclamer un rehaussement des versements d'aide sociale.

Environ 150 militants du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) ont pris part à cette manifestation  symbolisant que le gouvernement enchaîne des milliers de personnes à la pauvreté et à l'isolement social.

Il y a un an, le 18 novembre 2009, une pétition signée par plus de 10 000 personnes avait été déposée auprès du gouvernement. Le front commun affirme n'avoir reçu, à ce jour, aucune nouvelle quant à leur demande d'abolition des catégories à l'aide sociale.

Il existe deux principales catégories qui déterminent les sommes mensuelles allouées aux bénéficiaires: les personnes sans contraintes à l'emploi et celles avec des contraintes sévères. Les gens du premier groupe reçoivent 582$ par mois pour subvenir à leurs besoins. Une somme nettement insuffisante, clament les militants, qui aimeraient que le seuil minimal soit porté à 858$ par mois, soit 10 300$ par année.

Le front commun soutient qu'avec les hausses des tarifs d'électricité et les banques alimentaires qui débordent, le gouvernement libéral ne peut que constater que les besoins sont criants.

Les groupes de défenses des droits qui oeuvrent auprès des personnes assistées sociales mentionnent que plusieurs bénéficiaires ne répondent pas aux critères du marché du travail, même s'ils n'ont pas «officiellement» le statut de personne vivant avec des contraintes sévères à l'emploi.