La CSST a rendu public ce matin le rapport d'enquête sur la mort d'un travailleur tombé d'un toit il y a un an. L'organisme espère ainsi sensibiliser le public et l'industrie de la construction aux chutes en hauteur.

Le 2 novembre 2009, Benoît Collin travaillait sur le toit d'une résidence à Pointe-Claire lorsqu'il a perdu l'équilibre. Après une chute de 6,4 mètres, son corps s'est empalé sur une tige métallique qui se trouvait au sol. Sa mort a été constatée sur place.

M. Collin, qui était employé par l'entreprise Couvreur M.L., portait un harnais de sécurité au moment de l'accident, mais il n'était pas attaché. Selon la CSST, les ouvriers doivent être attachés s'ils se trouvent à plus de trois mètres du sol et qu'il n'y a pas de garde-corps. Dans le cas d'un toit en pente, comme celui sur lequel l'ouvrier travaillait, les garde-corps sont inutiles à cause du poids de la gravité. M. Collin aurait donc dû être attaché.

Selon le rapport d'enquête, Benoît Collin est passé au travers d'une ouverture pratiquée dans le toit pour le passage de la cheminée. Une membrane d'étanchéité avait été posée par-dessus le trou et n'avait pas encore été découpée pour préserver l'imperméabilité du toit. Selon le rapport, rien sur la membrane n'indiquait la présence de ce vide. M. Collin a perdu l'équilibre en s'appuyant sur la membrane à la hauteur de l'ouverture.

Selon la CSST, qui a eu 30 ans cette année, 74 travailleurs de la construction se sont blessés après une chute en hauteur sur l'île de Montréal en 2009.