Les Éditions Rogers regrettent que la dernière couverture du magazine Maclean's, qui a dépeint le Québec comme la province la plus corrompue du Canada, ait offensé des lecteurs.

«La couverture de ce numéro et son article vedette ont manifestement offensé certains lecteurs et suscité la controverse», a déclaré dans un bref communiqué diffusé cet-après Brian Segal, président des Éditions Rogers. «Au nom des Éditions Rogers, je tiens à exprimer nos plus sincères regrets pour toute offense qu'a pu causer la couverture en question.»

La missive est publiée quelques jours après que le premier ministre du Québec, Jean Charest, ait envoyé une lettre de deux pages à la publication anglophone lui demandant de s'excuser pour ce qu'il a qualifié de «démonstration d'une thèse simpliste et odieuse selon laquelle les Québécois seraient génétiquement incapables d'agir avec intégrité».

Un texte publié sur le site web du Maclean's cette semaine avait plutôt rétorqué que le premier ministre avait fait parvenir sa lettre alors qu'il «venait tout juste de témoigner devant une commission d'enquête sur la corruption», sur le processus de nomination des juges.

Dans son communiqué M. Segal rappelle que les Éditions Rogers possèdent un grand nombre de médias dans tout le pays. «Le respect de l'indépendance éditoriale est un élément essentiel de notre philosophie de gestion. Bien que l'application de ce principe nous pose parfois des défis, elle implique que nous n'intervenions pas dans l'orientation éditoriale ou dans le contenu de nos différents titres, de quelque manière que ce soit.»

«Nous avons le plus grand respect pour tous nos clients et leurs points de vue. Le Québec représente un marché important pour l'entreprise, et nous souhaitons ardemment contribuer à la croissance et au dynamisme de la province et de ses citoyens.»